Gilbert : Interview

 Tu sais quand tu regardes comme ça toutes ces anecdotes qui sont derrière et aussi les anecdotes des copains que tu as vu, que tu as vécu avec toutes ces années et quand tu vis un style de vie comme ça, dans ta tête il ne peut plus jamais rien t’ arriver , pour nous quelque chose de grave , ça peut pas exister dans nos têtes . Les problèmes que tu entends dans les bistrots des gens qui sont catastrophés pour des histoires de machine à laver .......Ces gens là ils ont que des histoires comme ça à te raconté , ils ne se racontent pas des histoires de la vie , ils se racontent des histoires de matériel . Je ne peux pas discuter avec ces gens là . Ils ont toujours des problèmes. C’est impossible nous qu’on est peur de quelque chose. Moi je recherche toujours dans les bistrots des gens pas comme les autres, d’abord des bistrots très mal famés, et je suis sur que je vais rencontrer des gens qui ont vécu quelque chose d’autre . Des gens qui ont eu des difficultés et qui ont trouvé des astuces pour survivre, ces gens là,  ils vont m’apprendre quelque chose. On peut s’apprendre l’un à l’autre. Moi je sors des maisons de corrections et , moi je veux qu’on m’accepte tel que je suis , et avec tous les défauts que j’ai . Peut être que si j’avais fait des études, je serai devenu intellectuel et je n’aurai jamais eu des connaissances de la vie comme la plupart. les gens pour la plupart qu’est ce que c’est qu’un artiste de rue c’est pas un métier, par exemple quand j’étais à Hong Kong , quand j’étais invité avec la bouteille de calvados au Maxime Palace à Hong-Kong en 1982, j’avais l’ amiral de la 7ème flotte américaine à coté de moi , sa femme tous pouponner en costard ... et moi je suis avec mon petit smoking et tout le monde me prends pour un mec important, parce que c’est tout des gens important , et d’un seul coup le mec de la 7ème flotte qui me pose la question et vous, vous faites dans quoi , et moi je lui ai répondu , je travaille dans la rue , je fais la manche , je lui ai même pas préciser que j’étais artiste de rues , hé ben il m’a coupé la conversation , il voulait plus parler avec moi , il m’a tourné le dos parce que c’était le titre qui était important pour lui , c’était pas la personne , il a pas chercher à comprendre . Ces des gens complètement négatif .Il y a des gens que je connais style professeur de physique qui s’ intéresse , il essaie de comprendre et moi aussi sur la physique , il y a un échange . Moi je suis fatigué des gens . Quand j’ai gagné des sous , moi j’aime bien de les flamber dans des trucs extrêmes , ça  a un rapport à cause de ma situation en tant qu’artiste de rue  et sorti de rien , j’ai ma fierté de sortir mon costume et d’aller flamber dans un casino . Merde c’est le mec qu’on a vu cette après midi dans la rue . Quand je vois un clochard je peux aussi donner 1000 FF comme ça gratuitement et sans commentaire. Ca me fait le même plaisir . Je suis fatigué des fois des gens normaux qui n´ont rien dans la tête, ce sont des morts vivant pour moi.

Cela ne veut pas dire que je rejette tout le monde, loin de la.

Je suis fière d´être SALTIMBANQUE et de le rester, pour rien au monde je changerais, ce beaux métier, avec un autre.